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Les pièces de monnaies racontent l'histoire.
Leur étude apporte des informations essentielles pour la connaissance du passé, tant politique que religieux, artistique, démographique.

Les Celtes, recrutés comme mercenaires par les conquérants du monde antique, introduisent la monnaie dans le monde celtique lors de leur retour.
Les premières monnaies gauloises, qui apparaissent au 3ème siècle avant J.-C, sont en or et à l'effigie des grands conquérants méditerranéens.
D'abord copiées sur les séries grecques, elles sont ensuite adaptées au goût celte.
Une séquence à l'Hôtel de la monnaie de Paris permet de comprendre les techniques employées à l'époque pour leur fabrication.

Au 2ème siècle avant J.-C., chaque cité gauloise individualise sa monnaie, dont la circulation ne s'effectue que dans sa zone d'émission.
L'originalité des monnayages gaulois réside dans la circulation de pièces coulées, les potins, parallèlement aux monnaies frappées en or, argent ou bronze.
Les fouilles de sanctuaires comme celui d'Allonnes dans la Sarthe donnent de précieux renseignements sur la circulation des monnaies, à partir des offrandes monétaires déposées par les fidèles.
Peu à peu, l'influence romaine s'affirme tant dans l'iconographie que dans l'usage monétaire.



Un documentaire sur une thématique peu abordée par le film archéologique, tant les archéologues spécialistes de cette question sont peu nombreux et leurs recherches souvent confidentielles.
La connaissance du numéraire gaulois dans son contexte archéologique constitue pourtant une contribution majeure à des thématiques essentielles et actuelles ; économie antique et protohistorique, organisation des territoires en Gaule indépendante et romanisée, place du numéraire dans les rites gaulois et la vie des sanctuaires de tradition celtique.
Le commentaire de Katherine Gruel est particulièrement pédagogique et nous fait entrer dans un domaine de connaissance très rarement évoqué.